Devenir freelance en informatique

Devenir freelance en informatique

Le 25 novembre 2020

Qui n’a jamais rêvé de devenir son propre patron ? Le statut de « freelance » séduit beaucoup mais il demande beaucoup de travail et exige également de maîtriser tous les aspects administratifs et financiers d’une entreprise.

Alors avant de vous lancer, voici tout ce que vous devez savoir :

 

 

Le statut de freelance 

Le freelance désigne le fait de travailler à son compte. Le freelance n’est pas un salarié mais un travailleur indépendant. (exemple : médecin, commerçant, plombier…)

Cela implique de choisir ses clients, ses tarifs pour ses prestations et ses horaires de travail, sans lien de subordination avec une quelconque hiérarchie.

 

Pour pouvoir lancer sa propre activité, le freelance va devoir s’enregistrer au Registre du Commerce et des Sociétés afin de pouvoir éditer des devis et facturer ses clients. Pour cela, il a le choix entre plusieurs statuts : créer une société (personne juridique nouvelle) ou ne pas en créer (sa personne est confondue avec son entreprise)

 

  • Micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) : grâce à ce statut fiscal, le freelance peut cumuler plusieurs clients à la fois. Le plafond de son chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) peut aller jusqu’à 70 000€ et 170 000€ pour les activités commerciales. L’entreprise du freelance n’est pas une personne morale, ce qui veut dire que son patrimoine professionnel est lié à son patrimoine personnel.

Exemple : si le micro-entrepreneur cumule des dettes et qu’il ne peut les régler, la justice peut saisir un de ses biens personnels (voiture, logement…).

 

  • Entreprise individuelle à responsabilités limitées (EIRL): A l’inverse du statut précédemment cité, l’EIRL permet de sectionner un patrimoine en 2 parties distinctes afin d’éviter une saisie d’un bien personnel. Le freelance peut également ajouter à cela un patrimoine d’affectation, servant à être saisi en cas d’insolvabilité de dettes. Il faut ensuite passer devant un notaire afin de déclarer cette nouvelle situation.

Il ne faut pas confondre l’EIRL avec l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) qui est une société.

 

  • Société: le freelance peut ouvrir une société s’il souhaite totalement se distinguer de sa personne : la société sera donc une personne morale. Il en existe plusieurs formes : EURL, SARL, SAS, etc.

Le plus souvent, les indépendants choisissent entre une EURL ou SASU. Ce choix se porte sur ces formes car ce sont des sociétés à associé unique.

En savoir plus sur les types de sociétés.

 

  • Portage salarial : Le portage salarial réunit 3 acteurs : l’entreprise de portage, l’entreprise cliente, et le freelance. Ce dernier est donc rémunéré par l’entreprise de portage car ces 2 parties auront établi un contrat de travail. Ce statut est un bon moyen d’allier autonomie et sécurité salariale.

 

Une fois le statut choisi, il n’y a plus qu’à se lancer !

 

 

Les étapes à respecter

L’informatique est un secteur qui évolue très vite, il faut donc veiller à mettre à jour régulièrement ses compétences et connaissances techniques. Quant à l’activité de freelance, elle demande beaucoup de travail… et de patience :  les résultats ne se verront pas forcément tout de suite. Soyez donc prêt et extrêmement motivé !

 

1) Capitaliser sur ses compétences

Pour bien commencer, une évaluation de vos compétences est primordiale afin de les mettre en valeur, ainsi que vos années d’expériences (alternances et stages compris !). Cela vous permettra de proposer des services ou produits à vos futurs clients en adéquation avec votre savoir-faire.

 

2) Evaluer les coûts initiaux d’investissement

Avant de se lancer, il y a plusieurs budgets à prévoir :

  • Administratif : pour la constitution de votre entreprise
  • Matériel : il faudra prévoir tout l’équipement qui vous servira d’outils de travail
  • Budget pour l’acquisition de licences ou logiciels
  • Budget pour l’achat d’espace sur les serveurs
  • Communication : création d’un site web, réseaux sociaux, cartes de visite…

 

3) Fixer les tarifs de vos prestations

Avant de vous lancer, il faut vous pencher sur le montant dont vous souhaitez facturer vos prestations. Vous êtes totalement libre de fixer vos prix, c’est l’un des points positifs (mais aussi risqués) du statut de « freelance ».

En général, les freelances en informatique basent leur rémunération selon un taux journalier moyen, mais vous pouvez aussi fixer un prix selon la mission, ou bien le produit ou service à délivrer.

Renseignez-vous sur les prix proposés par vos concurrents pour vous assurer que vous êtes dans la tendance du marché.

 

4) Trouver ses premiers clients

Une fois ces premiers points traités, l’une de vos premières tâches sera de prospecter : il faut aller chercher des clients, les démarcher.

Pour cela, vous pouvez vous inscrire sur des plateformes telles que Skillvalue, Staffprivé, IT Profil, Talent.io, FreelanceRepublik, Freelance-info, Freelance-informatique et bien sûr Linkedin.

Faites appel à votre réseau professionnel et personnel. Vos premiers clients seront très certainement des personnes avec qui vous avez déjà travaillé ou qui font partie de votre cercle proche.

 

5) Se verser une rémunération

Votre salaire dépendra directement de votre chiffre d’affaires. Il faudra ensuite en déduire les charges sociales et impôts, suivant le régime juridique que vous avez choisi initialement.

Il est donc conseillé d’établir un tableau prévisionnel pour établir le plus précisément possible vos objectifs à atteindre afin de pérenniser votre activité, et voir à partir de quel stade vous serez en mesure de réaliser des bénéfices.

 

 

Les aides disponibles

En tant que freelance, vous pouvez bénéficier de plusieurs aides et solutions de financement :

 

Le prêt bancaire

Pour cela, il vous faudra préparer un dossier solide afin de convaincre votre banquier, notamment la présentation d’un business plan.

Un business plan est un document récapitulant les arguments concernant la création de l’entreprise. Il comprend le diagnostic de l’entreprise :

  • Le porteur du projet, son parcours
  • L’activité envisagée : quels produits seront vendus et à quel prix ?
  • Les concurrents potentiels et l’avantage concurrentiel l’entreprise
  • Le planning de démarrage d’activité
  • Les besoins en financement et le montant de votre apport
  • Un tableau de bord prévisionnel comprenant le compte de résultat, le bilan, le plan de financement et la trésorerie

 

Le crowdfunding

Il s’agit d’un service de financement participatif en ligne. Vous partagez ce projet et n’importe quelle personne peut y contribuer.

 

Les subventions locales

Certaines régions/départements peuvent vous aider à financer votre projet. Pour en bénéficier, rapprochez-vous de votre mairie.

 

Les pépinières d’entreprise

Ce sont des structures qui aident à la création d’entreprises (conseil, aide financière, support technique…).

Pour entrer dans une pépinière d’entreprise, l’entrepreneur devra déposer un dossier de candidature, qui sera examiné par un comité.

 

Retrouvez le témoignage de Julien Maffar, un ancien étudiant de l’école, devenu freelancer !

 

Maintenant que vous savez tout, si vous décidez de vous lancer : ayez confiance en vous et surtout, soyez patient !

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